mercredi 4 juillet 2007

le premier juin

Voici une petite présentation sur la journée de l'enfant en Roumanie. Je remercie beaucoup à Madame Florence Bouvet pour me l'avoir corrigé avant de la mettre sur mon blog, mais aussi pour le soutien moral qu'elle m'a offert pendant mon stage à Lille.


Le premier juin : la fête de l'enfant.

Le 1er juin est la journée des enfants en Roumanie — un jour de joie, non seulement pour les petits, mais aussi pour les adultes. Je vais essayer d’expliquer ici ce que la fête de l'enfant signifiait pour moi quand j'étais petite, et ce qu'elle signifie maintenant ; enfin, je vous raconterai une petite anecdote.

Ce jour était pour moi plein de joie, de ballons colorés, de confiture, de nouveaux vêtements, de jeux et de distractions dans les parcs, de dessins sur le bitume, de nouveaux amis, de générosité et d’amour de mes parents! Nous étions au centre de toute l'attention, et le plus souvent nos parents jouaient avec nous. A l'école maternelle, nous allions ensemble au théâtre de poupées. Moi, je voulais être aussi bonne que ma mère, et parfois je désirais que le temps passe plus vite pour que je sois grande et belle et intelligente comme les personnes adultes qui étaient tellement gentilles avec nous et qui nous consacraient tellement d'attention.

Maintenant, je sais pourquoi les gens sont gentils avec les enfants ce jour-là : les parents, et les adultes en général, deviennent nostalgiques en pensant au temps de leur enfance. Pour eux, ce jour est parfois comme un retour au temps où ils étaient petits et où ils éprouvaient des sentiments très forts, sentiments qui les ont marqués pour leur vie entière. Ce jour me rappelle des enfants que j'ai vus et dont l’image s’est imprimée dans ma tête : des enfants courant nus sur la plage, pleurant devant des dessins animés ou quand les parents se fâchent un peu plus fort que d'habitude, souriant sans s’en rendre compte, vivant sans aucun souci...

Dans les moments difficiles, je veux redevenir petite, mais ensuite je me dis que si je n’étais pas 'grande' je n'apprécierais plus ces souvenirs.

Enfin, juste pour nous divertir un peu, je ne puis résister au plaisir de vous rapporter une courte histoire que je viens de lire sur un site internet. La voici : c’est l'histoire d'un petit enfant qui se posait des questions sur toutes les choses du monde et voulait les comprendre. Un soir, il se trouvait assis à côté du fauteuil où son père lisait tranquillement le journal. Il avait l'air soucieux car une question le poursuivait depuis quelques jours. Après l’avoir observé, son père lui dit :

* Mon poulet, pourquoi tu ne vas pas dehors jouer avec tes amis... qu'est-ce que tu fais ici ?
* Je pense...
* Ah oui ? Braaavo... et à quoi penses-tu donc...?
* Aux arbres... Papa... tu sais comment s'appellent les arbres qui font des corneilles ?!
* Hé ! Hé ! Hé ! Une telle chose n'existe pas, mon fils. [Et il se remit à lire son journal.]
* Comment ça, papa ? [En prenant l’attitude de qui commence un débat.] L'arbre qui fait des pommes s’appelle un pommier ?
* Oui !
* L'arbre qui fait des cerises s’appelle un cerisier ?
* Bien sûr.
* L'arbre qui fait des oranges s’appelle un oranger ?
* Oui.
* Alors... comment s’appelle l'arbre qui fait des corneilles ?
* Je t'ai déjà dit qu'une telle chose n'existe pas.
* Elle existe papa, je l'ai vu une fois... l’arbre avait tellement de corneilles qu’il était tout plié !
* Oui... eh bien... les corneilles étaient seulement venues dans l'arbre et se tenaient sur ses branches..
* Aaaah... et quand elles sont mûres, elles tombent ?! [L’enfant avait un air de plus en plus soucieux.]
* Qui? [le père commençait à perdre son calme...]
* Elles, les corneilles... quand elles sont mûres... elles tombent ?
* Les corneilles ne mûrissent pas !
* Mais alors ... elles restent vertes ?!
* [Le père regarda son fils.] Comment peuvent-elles mûrir, si elles sont noires... ?!
* Noires comment... papa ?
* Noires !
* Noires... noires ?!
* Oui, noires noires ! Noires ... comme une locomotive qui passe la nuit dans un tunnel ! Tu as compris ?
* J'ai compris...
* Bon!
* Il y a une seule chose que je ne comprends pas...
* Laquelle ?
* Comment s'appelle l'arbre qui fait des corneilles...
* [Le père ferma son journal, regarda son fils encore une fois... en essayant de faire preuve de la plus grande patience possible.] Mon poulet... l'arbre ne fait pas des corneilles... les corneilles sont les corneilles, l'arbre est l'arbre... les corneilles viennent seulement comme ça... en visite !... dans l'arbre !
* Ahaaa....et les pommes, elles viennent quand en visite dans le pommier ?
* [Le père était énervé.] Les pommes ne viennent pas en visite dans le pommier... elles poussent dans le pommier !
* Et quand elles sont grandes... elles s’envolent ?
* Non, elles ne s’envolent pas... les pommes tombent !
* He! mais d'où elles tombent, si elles ne volent pas... ?
* Du pommier !
* Papa, mais qu'est ce qu'elles font dans le pommier ?
* Elles font ce que font les corneilles... elles restent dans le pommier !
* J'ai compris papa, j'ai compris tout, tout... tu m'as très bien expliqué, tu sais !
* Bien !
* ....mais je veux te demander une chose.... Tu peux me dire le nom de... l'arbre qui fait des corneilles... [Dit-il en craignant que son père ne devienne très nerveux.]
* Ma poule... je t'en prie .. va jouer dehors... je t'ai déjà dit que j'avais mal à la tête... ne m'use plus... je n’en peux plus, je n’en peux plus... [Répondit-il en laissant tomber son journal par terre .... À ce moment-là, l'enfant prit le journal, et se mit à lire en fixant un œil sur son père et l'autre sur le journal...]
* [Le père cherchait à se calmer... et l'enfant lui demanda :] Papa... qu’est-ce que tu fais ?
* Je pense...
* Et à quoi tu penses, papa...?
* Aux arbres...

[L'enfant se rapprocha de lui comme si cela était un vrai souci, un souci essentiel pour le monde.]

* [Le père commença : ] L'arbre qui fait des pommes est nommé pommier...
* Oui, papa...
* L'arbre qui fait des cerises est nommé cerisier...
* Bien sûr, papa...
* L'arbre qui fait des oranges est nommé oranger...
* Mais, bien sûr... papa !
* Alors... QUEL EST LE NOM DE L'ARBRE QUI FAIT DES CORNEILLES ?!
* Une chose comme ça n'existe pas, papa !



En espérant que cette petite histoire vous a bien amusé(e), je conclus par ces mots : les enfants voient les choses plus clairement que les adultes. C'est pourquoi l'on dit toujours au 1er juin : « Je voudrais bien être de nouveau un enfant ! »

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